Le Congrès mondial acadien n’est pas seulement le rassemblement d’un peuple. Le CMA est aussi une célébration de la culture, de la langue et de l’identité acadienne. Cet évènement, qui se passe tous les cinq ans, a eu lieu au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard en 2019 afin de fêter et de célébrer la continuité des Acadiens et des Acadiennes partout autour du monde.
L’écrivaine Céleste Godin l’a si bien décrit que l’animatrice du Show du 25e l’a cité sur scène :
« Y’a du monde qui pense que le CMA c’est une série de spectacles. Y sont wrong. Like it or not, notre peuple demeure un peuple dispersé, sprawlé out sur plus d’un continent et survivant chacun de notre bord à notre façon. La déportation est finie, mais la dispersion, c’est forever. Et une fois aux cinq ans, depuis 1994, on se rassemble. On call un rendez-vous et le whole peuple est invité à être à la même place sur la planète en même temps. Y’a du monde qui vient de loin pour sentir ce que c’est d’être au centre de l’action, ce que c’est d’être entouré de gens qui se disent être la même affaire que toi, de juste être. Y’a du monde qui pense que le CMA c’est à propos de la région hôtesse. Y sont wrong. C’est about le monde qui se présente au rendez-vous. C’est about la diaspora rassemblée. »
– Céleste Godin
Tout au long du CMA 2019, les citoyens du Grand Moncton ainsi que les touristes ont ressenti une fierté comme nulle autre. En plus des spectacles chaque soir, le CMA comprenait des journées communautaires. Une région spécifique était désignée hôtesse des activités pour ces journées. La programmation du CMA comprenait également un nouvel ajout appelé espace Extrême frontière, inspiré par le grand poète de Moncton Gérald LeBlanc. Cet espace était un « véritable village urbain à ciel ouvert au centre-ville de Moncton. » On y trouvait des artistes, des artisans et des kiosques représentant maintes régions acadiennes.
Le kiosque louisianais a suscité un très grand intérêt. Les après-midis, en plus de la diffusion de musique locale, on présentait de l’information sous diverses formes sur les particularités de la région. Des dépliants et divers objets étaient offerts au public. Il y avait même une table où l’on pouvait avoir du vrai gumbo.
En plus du divertissement et des sections informatiques, des séances de discussion des plus intéressantes se sont ajoutées à la programmation. Le Grand parle-ouère s’est déroulé sur le campus de l’Université de Moncton du 18 au 20 août. Ce forum a permis à tous les membres de la communauté acadienne de réfléchir sur l’Acadie d’aujourd’hui et de demain. L’insécurité linguistique est un sujet qui a interpellé un grand nombre de participants.
Pendant le mois d’août, l’artiste Geneviève Violette a présenté des œuvres à la Galerie Sans Nom. Elle a également rédigé un texte pour accompagner ses œuvres. En voici un extrait :
« La fragilité est aussi synonyme de vulnérabilité. Afin de (re) construire une unicité culturelle solide, il faut se permettre d’être vulnérable et de s’exprimer librement par nos gestes et par nos paroles même si on a peur d’être jugé par notre communauté. Pour rester fort, il faut devenir fragile. »
Les célébrations ont assurément eu un grand impact dans la ville de Moncton. On y a ressenti l’appartenance et la fierté acadienne renouvelées. Nous souhaitons que ce ne soit que le début.
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Carmen LeBlanc is a local blogger here in Moncton, NB. She works as a content creator to help local businesses and brands to share their story and to make connections. Her blog Tiny Adventures Journey focuses on supporting local, minimalism, and sustainability. Follow her on Facebook and Instagram or subscribe to her blog by clicking here: www.tinyadventuresjourney.com